Les salariés grévistes ne souhaitent pas capituler face au chantage à la signature de la DG et ils l’ont montré sur plusieurs sites hier, en envahissant les salles des réunions de CSE pour demander la tenue d’une nouvelle réunion de négociation.

Sur tous les sites la CGT a décidé de ne pas consulter les salariés en dessous des 120 € net, comme il était prévu avec nos collègues des autres organisations syndicales.

Si nous sommes encore en conflit avec notre DG depuis plusieurs semaines, c’est bien parce que celle-ci ne veut pas sortir de sa position idéologique. Ce n’est aucunement un problème financier. Pour cette raison quand la fin de Conflit sera décidée par les grévistes, la DG devra nous rembourser 100% des grèves.

Dans chaque atelier, les compagnons qui répondent toujours à nos appels à la grève sont prêts à maintenir le rapport de force jusqu’ à obtenir satisfaction.

Chaque salarié se lève le matin pour vendre sa force de travail et non pour se soumettre. Et si notre direction générale veut passer en force et revenir à sa position initiale dès 32€ d’AG pour les bas salaires, et bien ça sera à elle d’en assumer les conséquences.

Et que celle-ci ne compte pas sur la CGT pour faire de la démagogie et pour semer la sinistrose auprès des grévistes pour qu’ils acceptent la signature au chantage.


Après 1 an de grève 107 € ça ne fait à pas le compte. (D’autres ont eu beaucoup plus sans mettre un seul pied en grève). Cela ne compense pas l’augmentation du coût de la vie. Ceux qui disent le contraire n’ont qu’à échanger leurs salaires de cadre avec celui d’un compagnon.

Nous travaillons dans une entreprise riche à milliards et comme chaque année nos actionnaires et PDG vont se gaver de dividende. Tout comme les bons collaborateurs qui seront récompensés pendant qu’ils obligeront les compagnons à travailler en heures supplémentaires, en 2×8 en 3×8 voir les samedis et dimanches pour rattraper les retards et répondre au carnet de commande.

Avec un carnet de commande bien rempli, il faudra à nos directions locales et générales, aux membres de l’encadrement, des compagnons motivés pour fournir les efforts nécessaires. Et dans un climat social aussi tendu, ce n’est pas gagné. Car Il y aura un après conflit, et tout dépendra des négociations salariales en cours.

Une fois encore, un salarié bien payé est un salarié motivé et efficace. Face à l’inflation le minimum que l’on puisse demander c’est 200€ d’AG pour tous, sachant que ce qui nous manque vraiment sur nos feuilles de paie c’est l’équivalent d’une prime d’équipe.

La DG a déjà fait la moitié du chemin en donnant 180 € aux 5000 cadres positionnés. Si elle veut revenir à une situation normale elle serait bien avisée de revoir sa copie :

200 € d’AG pour tous et 100% des heures grèves payées.

Les compagnons n’ont rien à perdre. Ils sont déjà au plus bas de l’échelle. Ils sont lésés depuis plusieurs années sur le partage des richesses (Il faut plus de 10 ans à un ouvrier pour gagner le montant d’une rallonge de chef d’équipe), le partage de la participation à parts égales entre tous les salariés (le montant de la participation étant basé sur le  salaire. Gros salaire = grosse partoche !!!), des budgets de CSE. Concernant l’évolution de carrière, l’ascenseur social fonctionne au  » copinage « .  

Pendant trop d’années les compagnons ont été méprisés par la DG et certaines organisations syndicales. Aussi bien lors des négos salariales, des négos de participation, sur l’emploi, le partage des budgets CE etc… Il est grand temps que la DG passe enfin à la caisse et que nos dirigeants cessent de faire les rapiats avec les petits salaires.

Pour cela les salariés grévistes demandent à leurs collègues qui ne sentent pas concernés à rejoindre le mouvement et ne pas succomber au fatalisme et à l’individualisme.

Actionnaires, PDG, DRH, directeurs, cadres, compagnons, nous ne sommes pas tous égaux face à l’inflation. Ce n’est pas aux classes populaires de payer seuls la facture du « quoi qu’il en coûte ». Les compagnons ne demandent pas à être applaudis, ils veulent un plus juste partage des richesses. Une entreprise riche à milliards à le devoir de payer ceux et celles qui créent les richesses de l’entreprise.

La lutte des classes

Nous avons face à nous des dirigeants qui méprisent les classes populaires. Mais face à la pénurie de main d’œuvre dans le secteur de l’industrie y compris dans l’aéronautique, notre direction générale va devoir mettre la main au portefeuille si elle ne veut pas que ses ouvriers aillent vendre leurs savoirs faire chez les plus offrants.

Demain soyons nombreux à débrayer pour le jeudi de la colère… Si les compagnons ne s’occupent pas de leurs affaires, d’autres le feront à leur place… mais pour servir leurs intérêts personnels. Rdv demain jeudi 31 mars à 9h30 au carrefour de la lutte.

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