Nous sommes réunis aujourd’hui pour renégocier l’accord relatif à la Qualité de Vie au Travail (QVT), signé par la CGT en janvier 2019. Cette signature, malgré de nombreux points de désaccord, avait vocation à encourager la direction à prendre en compte les nouvelles thématiques liées à la Qualité de Vie au Travail. Après quatre années particulièrement mouvementées au plan social, sachez que la CGT sera bien plus ambitieuse et exigeante. Avant d’entamer cette renégociation, la CGT souhaite faire partager son retour d’expérience de l’application de l’accord QVT de janvier 2019.

Expression des salariés :

L’accord instaurait un droit d’expression directe et collective des salariés, au cours de réunions semestrielles. À ce jour, aucune de ces réunions n’a jamais eu lieu.

Entretien professionnel :

De grosses difficultés sont rencontrées pour tenir l’échéancier de l’entretien professionnel tous les 2 ans. L’absence de réponse aux souhaits d’évolution, exprimés par les salariés, nous est remontée de tous les établissements. Le manque de formation des managers entraine une dérive sur le contenu de l’entretien professionnel (PAP).

Réunion formalisée :

Cet accord instaurait des réunions dédiées à la résolution des problèmes (QR), afin d’améliorer la production. La CGT constate un manque de réactivité ne permettant pas le bon fonctionnement de ces QR.

Sensibilisation et formation des managers :

La CGT constate un délai trop important entre la nomination et la formation effective d’un nouvel Agent de Maitrise.

Droit à la déconnexion :

La CGT déplore que les réunions tardives (après 18H00) deviennent la norme de management, mettant les salariés devant l’impossibilité de concilier vie professionnelle et vie privée. Nous constatons d’autre part une recrudescence de mails envoyés durant le week-end.

Crèche :

Les berceaux sont en nombre nettement insuffisant et les critères d’obtention sont trop contraignants, empêchant de fait les salariés intéressés de pouvoir en bénéficier. La demande des salariés existe, mais le système ne fonctionne malheureusement pas.

Conciergerie :

Cet accord prévoyait la mise en place d’une conciergerie d’entreprise, physique ou numérique selon les sites. Au-delà de l’absurdité du concept de « conciergerie numérique », la CGT regrette que les Organisations Syndicales aient été écartées du choix du prestataire, et des prestations offertes. Les salariés nous ont informé que la connexion à cette conciergerie numérique est quasi-impossible, et que les tarifs sont rédhibitoires.

C’est un flop total, alors que l’idée de départ était bonne. Le fonctionnement de la conciergerie d’entreprise doit être entièrement revu.

Télétravail :

Un nombre considérable de salariés déplorent à la fois l’impartialité dans l’octroi des jours de télétravail, et le refus de leur fournir les moyens de télétravailler (grand écran, souris, câbles HDMI, etc.). Sans oublier, bien sûr, le refus de la direction de participer aux frais inhérents et de verser l’avantage restauration dû au télétravailleur, à l’instar des salariés bénéficiant de cet avantage sur leur lieu de travail.

Risques Psycho-Sociaux :

La direction n’implique pas le CSSCT dans l’évaluation des Risques Psycho-Sociaux en se cachant derrière le secret médical, alors que bien souvent c’est ce comité Sécurité-Conditions de Travail qui donne l’alerte. Trop de salariés sont placés en arrêt maladie au lieu d’être déclarés en accident de travail ou en maladie professionnelle. À Argenteuil, un cas concret a amené l’Inspection du Travail à se pencher sur les modalités de prise en compte des RPS. Le résultat a été sans appel : Dassault Aviation a été mise en demeure de revoir entièrement la procédure de prise en compte des RPS.

La CGT souhaite ardemment que cette renégociation aboutisse sur de réels axes d’amélioration, afin d’éviter les erreurs précitées. La CGT vous fera part de ses propositions lors de la prochaine réunion.

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