Les louanges adressées par le président de la république aux salariés dits de « deuxième ligne », leur ont fait croire à une amélioration de leur sort… Parce qu’ils commencent à travailler tôt et avec des métiers pénibles, ces « 2ème ligne »  meurent précocement et seraient les premiers pénalisés par un recul de l’âge légal.

Pour rappel, en octobre 2017, 4 des 10 facteurs de pénibilité, qui permettaient de partir à la retraite plus tôt, ont été supprimés par Macron (avec l’aide des syndicats réformistes : CFDT, CFTC, CFE-CGC). Les manutentions manuelles de charges, des postures pénibles, des vibrations mécaniques et du risque chimique.

Les conséquences de cette réforme pour les salariés de notre établissement d’Argenteuil, ont été immédiates. Si nous étions à plus de 70 % de pénibilité avant cette réforme, nous sommes passés à …0 % de pénibilité après la réforme. Bravo aux signataires qui ne se cachent pas de favoriser une « économie compétitive » aux détriments des conditions de travail des salariés.

Pour le président Macron, la pénibilité ce n’est pas son truc : « Je n’adore pas le terme » et « Car ça donne le sentiment que le travail serait pénible ». Si pour Macron, et les siens, qui ont plus de compassion pour un rivet que pour un salarié, le travail serait un plaisir…. Ce n’est pas le cas pour les 831 000 personnes qui perçoivent une pension d’invalidité. A ce jour, 1 senior sur 2 est au chômage, en invalidité, aux minima sociaux ou sans ressource d’activité lorsqu’il prend sa retraite entre 62 et 67 ans.

Un nouveau recul de l’âge légal de départ en retraite est une aberration. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : aujourd’hui, seulement 38 % des plus de 60 ans sont encore en emploi, et l’espérance de vie en bonne santé stagne à 65 ans selon l’INSEE.

S’épuiser au travail et prendre sa retraite sans pouvoir en profiter pleinement en bonne santé, c’est le projet de société que nous propose ce gouvernement ! Faudrait-il renoncer à ce nouveau temps de vie et de liberté bien mérité ? Pour la CGT, c’est NON !

Pour gagner, il faut élargir encore le mouvement. Si chacune faisait venir une personne supplémentaire le 31 janvier, nous serions alors 4 millions !

Argenteuil, mercredi 25 janvier 2023.

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