Un interminable CSEC s’est tenu jeudi 26 janvier à St Cloud, en présence de Valérie Guillemet (DRH), Eric Trappier (PDG) et Loïk Segalen (PDG adjoint). L’excellente situation de l’entreprise met la direction générale dans une situation de confort qui la rend bavarde et ouverte à toutes les discussions… jusqu’à parfois un peu tourner en rond.

Une situation inédite :

Les plans de charge qui nous ont été présentés font apparaitre une grosse surcharge de travail sur tous les établissements à partir de 2023… et ce n’est qu’un début. Sans même parler des 87 Falcon en carnet de commande, les 164 Rafale actuellement en carnet, généreront progressivement  une cadence 3 Rafale/mois sur tous les sites. Seclin, en début de chaine, y est déjà. En plus de cette cadence déjà inédite, plusieurs contrats sont en discussions et la DG est optimiste pour leur concrétisation : 36 Rafale Indonésie, 20 Rafale Marine Inde, 42 Rafale France. Nous vous laissons faire le calcul…

Le PDG confirme, en plus, que les 400 milliards de rallonge de la nouvelle Loi de Programmation Militaire, annoncés par le gouvernement la semaine dernière, bénéficieront aussi largement à l’entreprise… et nous indique également que l’entreprise a touché 67 millions d’euros de subventions publiques en 2022 (!).

Face à cette extraordinaire activité qui arrive dans nos usines, la Direction Générale semble changer son fusil d’épaule : la première « priorité stratégique 2023 » annoncée est Le Recrutement. L’objectif annoncé est d’augmenter les effectifs « spécifique fabrication » de 10% (de 1941 aujourd’hui à 2200 fin 2023).

Effectif Fabrication

Argenteuil/Cergy+15
Biarritz+24
Argonay+38
Istres+6
Martignas+39
Mérignac+115
Seclin+16

Pour les Bureaux d’Etudes, la charge de travail à venir est également élevée (principalement sur 6x, 10x et NGF), 147 créations de poste nettes (départs déduits) sont prévues en 2023.

Pour ces augmentations d’effectifs, en raison des départs en retraites, c’est près de 1000 embauches qu’il faudra réaliser au total. La direction nous dit être confiante pour réaliser les embauches « études », mais plus inquiète concernant la « fabrication ».

Concernant les recrutements des cadres, la Direction générale a décomplexé son discours : il n’est plus question de chercher à « attirer » à tout prix. Par rapport aux demandes de télétravail et aux positionnements écologistes divers, Loïk Segalen,  ne prend pas de gants : « Ceux qui veulent venir chez nous doivent aimer les avions et le domaine militaire, sinon qu’ils aillent voir ailleurs ».

Malgré tout, les embauches ne suffiront pas et l’intérim / sous-traitance resteront élevés partout, (autour de 30% sur sites). La « double casquette » de la Direction générale, (Dassault – Présidence de l’UIMM et des divers organismes rattachés) donne à notre DG une mainmise totale sur notre production et sur la sous-traitance.

Conclusion :

Dans un tel contexte complètement inédit où les perspectives dépassent toutes les prévisions les plus optimistes, et où la direction répète que « l’argent n’est pas un problème », rater le rendez-vous des NAO serait une grave erreur ! Le PDG n’a pas voulu anticiper sur la réunion NAO du 2 février, aucun « signal », positif ou pas, n’a été envoyé malgré nos relances… à suivre…

Argenteuil, vendredi 27 janvier 2023.

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